Le point de vue de l’éditeur


Une cité industrielle du Nord-Pas-de-Calais où la pollution a tout gangrené, une cité séparée du monde "sain et normal" par une autoroute, une cité qu'on ne quitte pas, sinon pour aller au cimetière. À une quinzaine d'années d'intervalle, deux voix se répondent. Celle d'un père, Clément, et celle de sa fille Judith. Les deux sont marqués par le deuil. Clément raconte la mort de sa jeune épouse et l'horreur de l'usine qu'il finit par lâcher, même si c'est pour trouver la précarité, pour arriver au drame qui va faire basculer sa vie. Judith, elle, est âgée de 18 ans et orpheline, elle a été élevée par son oncle Étienne, un homme à part, né avec un bras atrophié et qui, peut-être, boit pour oublier le malheur. Judith raconte sa vie avec l'oncle Étienne et cherche à éclaircir le mystère de la mort de son père. L'usine n'est plus là, il n'en reste que des traces indélébiles : crassiers, pollution, maladies et chômage. Cette usine était la vie des gens, leur gagne-pain — elle a aussi été leur mort. 

L'histoire de cette famille décimée, c'est l'histoire de toute une communauté doublement victime : à la fois de pratiques industrielles dévastatrices pour l'homme et son environnement, et aussi du cynisme d'affairistes voyous qui n'ont pas hésité à liquider une entreprise et ses ouvriers sur l'autel du profit. 

De manière transparente — seuls les noms propres sont légèrement modifiés —, Pascal Dessaint évoque le scandale de l'usine Metaleurop à Noyelles-Godault, qui fut liquidée sans préavis pour les salariés et rasée en 2003 et 2006.


Avec ce roman choc sur un drame écologique et humain d'une rare ampleur, Pascal Dessaint, auteur d’une quinzaine d’ouvrages chez Rivages, élargit encore sa palette de romancier noir. Il quitte cette fois le pays toulousain pour renouer avec ses origines d'homme du Nord. Entre révolte et compassion, ni le ton ni le fond de ce livre ne peuvent laisser indifférent. 

LES DERNIERS JOURS

D’UN HOMME


Rivages 2010


RIVAGES/NOIR n°907







LE JOURNAL DE LA SEMAINE

DANS LA VOIX DU NORD — 30 AVRIL 2010

DANS LA PRESSE


À lire avant qu’une chape de plomb

ne tombe sur la mémoire des hommes.

Olivier Tartart / LA VOIX DU NORD


Un roman qui prend aux tripes. Superbe !

Nadine Monfils/ FOCUS


Un vrai roman noir.

Sébastien Lapaque/LE FIGARO


Avec leurs mots et leurs pensées simples, mais pas simplistes, leurs douleurs ravalées et leurs joies minuscules, leurs existences ravagées, jamais médiocres cependant, toujours rebelles et meurtris face à l’injustice aux mêmes toujours réservée, les personnages de Dessaint sont des nôtres.

Roger Martin/L’HUMANITÉ


Romancier de l'intime, parfois jusqu'aux frontières de la folie, Dessaint excelle à faire surgir l'indicible des sentiments,

attentif au détail, proche de chacun de ses personnages. Son regard est aigu, mais toujours tendre, il explore et fouille

et dévore, implacablement, cherchant,

dans les ténèbres de ce qu'il décrit,

la beauté de la vie, malgré tout.

Michel Abescat/TÉLÉRAMA

12/13 NORD PAS-DE-CALAIS

26 MARS 2010

invité par Martin Igier

Un entretien

avec Dominique Martin Ferrari